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Culture au LP Bouvet

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Culture au LP Bouvet
  • Les élèves du LP Bouvet écrivent des critiques littéraires et musicales dans le cadre de projets culturels (chroniques lycéennes avec Les Inrockuptilbes, le prix littéraire rhône-alpin etc). Ici : critiques, coups de coeur et impressions.
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25 novembre 2012

Premières impressions de lecture Prix Mangawa 2013. Club Manga LP Bouvet.

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Undertaker Riddle T1 Higasa Akai (Ki-Oon) par Vincent Vialette

L'histoire est très intéressante, le fait que ce soient des esprits malins et pas des Akuma est très agréable! Le graphisme est très bon, l'atmosphère est détendue voire même comique. Sensualité au programme également.

 

7Shakespeares

Seven Shakespeares T1 de Harold Sakuishi (Kaze) par Vincent Vialette

Shakespeare est mon personnage favori du manga, il sait tout et résout tous les problèmes très calmement. Le dessin est superbe, et ne laisse jamais de soutes sur l'objet ou le personnage représenté. L'atmosphère est toujours tendue. Plein de suspense.

 

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4 juin 2012

Avant-première mondiale : les textes de slam écrits par les 2AFB ORGO

 

poetry-slam

Dans le cadre du projet "Sorties de route" et sous la houlette des slammeurs Mehdi Dix et Madame Bert voici les textes écrits par la classe de 2AFB/ORGO :

Au bout de la route

 Au volant de mon histoire, au volant d’une histoire

C’est comme les histoires d’amour ou les histoires d’un soir

Ton dernier voyage t’a laissé un goût amer

Malgré tout, là, t’attends que le feu passe au vert.

Il y a des petits trajets qui s’arrêtent au premier virage

Ce n’était pas ton tour, maintnant tu dois céder le passage

Il y a ceux qui tournent en rond, en mode giratoire

Cette histoire va droit au stop et s’arrêtera demain soir.

Ou ceux qui finissent mal qui s’terminent en fauteuil roulant

Tu reprendras plus ta bagnole pendant un bon moment

Après ce genre de trajet qui te fauche ton moral, ton sourire

Tu ne vois plus que le mal, tu ne vois plus que le pire

La prochaine fois, tu l’sauras, tu seras plus méfiant

Te voilà prévenu, au bout de la route c’est le néant.

 

 Dorine PIPARD (AFB)

 

Au volant de ma vie, tout est facile

 Au volant de ma vie,

Je suis parti trop loin

J’ai perdu mes amis

J’ai vu un poteau au loin

J’ai envie de me tuer

Pour tous mes amis que j’ai perdus

C’est l’un des seuls moyens que j’ai trouvé

Pour sauver toutes les âmes perdues

J’ai pensé aux familles

Au mal que j’ai pu leur faire

Mais au dernier moment

J’ai pensé à ma famille

Au mal que j’aurais pu leur faire

Mais en évitant ce poteau

J’ai fait un tonneau.

Dans la vie rien n’est facile

Mais pour mourir tout est facile.

 

 Kevin BERRUYER (ORGO)

 

Les autres

 C’était un samedi soir, j’avais trop bu

On m’a dit t’es saoul mais je n’y ais pas cru

Au volant de ma vago

En imitant les jeux vidéo

On m’a retrouvé dans un poteau

 

J’entends les sirènes au loin retentir

Et je souffre le martyr

Je ne pense plus à rien

Et encore moins à demain

 

Le camion rouge m’emmène

Et je m’accroche à cette phrase qui revient comme un poème

Rappelles-toi ces fois où tu disais que ça n’arrivait qu’aux autres

Mais cette fois-là, les autres c’est toi

Mais cette fois-là, les autres c’est toi

Cette fois-là, les autres c’est toi

Les autres c’est toi

C’est toi

Toi.

 

Chloé SOUCHON (AFB)

 

Gagner la nuit

 On est samedi après midi et toujours rien pour ce soir

Sur le coup de 22 heures je vais rester avec mon désespoir

Jusqu’à ce qu’un pote m’appelle pour sortir avec lui

Alors je me prépare pour gagner la nuit

 

A partir de 10 heures et demie avec mon ami

On se met tous les deux au demi

Sur le coup de onze heures on voulait être morts

Alors on passa à bien plus fort

 

Aux alentours de minuit on sortit du bar

Car boire nous en avons marre alors on passe aux pétards

Mon pote a ramené la récolte de sa plante verte

Car sa fumée nous monte vite à la tête

 

A une heure et demie, on ne tient plus debout

Il décida de prendre la voiture pour rentrer chez nous

Moi je ne voulais pas car nous étions saouls

Lui il partit et finit sa vie au fond d’un trou

 

Moi j’étais content de mon choix

Mais cette soirée je ne l’oublierai pas

Le bonheur de la fête ne vient pas en se pétant la tête

Car les accidents arrivent avec l’alcool et la fumette.

 

 Friedrich DAL MOLIN (AFB)

 

Petite soirée

 Petite soirée entre copains

On démarre tranquille au whisky

Je dois rentrer tôt le matin

Il faudrait pas qu’je risque ma vie

 

La soirée se déroule bien

Mais y’a quelque chose qui m’fout le trac

Mes amis invitent leurs voisins

Ils veulent qu’j’aille avec eux en boîte

 

Cinq jours plus tard, tout le monde pleure

Et ouais ça s’passe souvent comme ça

Mon enterrement est à 11 heures

Il faut pas boire et puis voilà !

 

 Romain Mazaudier (ORGO)


Quand tu te lèves

 Quand tu te lèves il est 9 heures du matin

Tu as la gueule de bois

Pour faire passer le matin tu bois du vin

Et ton alcool est au choix

A 11 heures du mat’ tu commences l’apéro

Tu bois et tu n’arrêtes pas de boire

Et maintenant tu chantes un mélo

Et tu fais la foire.

Tu as trop d’alcool dans le sang

Et tu tombes en coma éthylique

Car t’as 3 grammes 100.

 

 Quentin LE LOUREC (ORGO)

 

La combine (remix)

 Sur mon scooter

A deux cents à l’heure

Je n’avais pas vu

Derrière cette rue

 

Aujourd’hui dans mon cœur

C’est le malheur

Et le bonheur

C’est une frayeur

 

Derrière cette rue

Derrière cette rue

J’y ai laissé ma joie

Mes rires et mes sourires

 

Mais je n’en reste pas là

Je ne baisserais pas les bras

 

 Jonathan MAGNAN   « Jo la Combine »

 

Je pense au pasteur

 Aujourd’hui c’est samedi soir, il est tard

La soirée commence avec mes amis fêtards

Je pars avec mes potes chercher la Vago

On croisa Fredo

 

On descendit voir c’qu’il cherchait

Il voulait nous vendre des cachets

On en acheta car cette drogue nous mettait bien

Alors on repartit comme des chiens

 

Il est 20 heures

Et cette route est diabolique

Je pense au pasteur

Car je me sens déboussolé

J’commence à perdre le contrôle

Faut que j’arrête la picole

Car je vais en crever.

 

Il est déjà trop tard

Je finis mon dernier chtar

Ma vue se trouble

Et cette lumière jaune m’aveugle

 

Il est dimanche je viens d’me réveiller

A l’hôpital, putain ce samedi a failli me crever.

 

Adrien CAMISULLIS (AFB)

 

Après cette chevauchée

 Je m’arrête boire un verre

Après cette chevauchée

Je repars à pied

L’air content, le nez en l’air,

Après avoir trébuché

Je regarde le vent

Mais tout à coup une voiture me rentre dedans

A plus de 90 km heure

Je fis un vol plané

Et me retrouvai à terre en pleurs

A moitié paralysé

Je vois plein de gens autour de moi

Je n’ai plus peur

Ce n’est pas de ma faute

Aujourd’hui je vis comme les autres.

 

Joan Baugiraud (AFB)

 

Briser ta vie

 Je suis sur l’autoroute de Paris

La route de la vie

Qui se termine la nuit d’un samedi

Comme la vie se finit

Après un accident de route sur un lieu-dit

Provoqué par le whisky

Bu à la brasserie

D’une journée mal finie

L’accident le terminus du samedi

Et tu verras plus le soleil sur ton tapis

Debout sur ton buggy

Tu seras assis sur un fauteuil en rubis

Qui t’accompagnera jusqu’au cimetière de Paris

Tu aurais pas dû boire à cette brasserie le samedi

Qui a brisé ta vie.

 

Ludovic RIBES (AFB)

 

Nous

 Nous l’avions prévu depuis une semaine cette soirée,

C’était un samedi, elle commençait plutôt pas mal

Le conducteur et moi-même étions bourrés

Et là on comprend que cela finisse par un drame

 

Nous n’avions pas mis notre ceinture

Tout cet alcool dans le sang, le cerveau à l’envers,

Nous étions tout retournés, y compris la voiture,

Nous avons fichu notre vie en l’air.

 

La voiture part en tonneaux et finit dans le décor,

Nous avons bu notre vie jusqu’à la dernière goutte,

Nous voulions à tout prix battre des records

Malheureusement, nous ne verrons jamais la fin de la route.

 

Gianny RODRIGUES (AFB)

 

Sur le pavé

 Toi qui réclames la mort comme un forcené,

Sache que la faucheuse t’as déjà condamné,

C’est elle qui t’a amené

Sur le pavé

Pour regarder

Tous ces abrutis s’énerver.

Toi qui roulais sur cette route, déchaîné

Tel un taré qui ne voyait pas plus loin

Que le bout de son nez

Tu as fini par te crasher, t’écraser

Sur le bord de la chaussée

Et dévaler cette pente déchaînée

Pour finir sur un fauteuil enchainé, dégoûté,

A mourir d’ennui

Tu te retrouves paralysé jusqu’à la fin de ta vie.

 

 Laurent OLLAT  (AFB)

 

Au compteur

 On verra bien où cette route nous mènera

Surement là où la mort n’y sera pas

Au volant de ma voiture tout parait si bien

Surtout avec une teil de vodka dans la main

 

Un p’tit joint de bon matin pour éveiller les sens

Pour oublier cette haine, cette rage, cette inconscience

180 au compteur, je me sens libre

J’ai raté le virage, je pars en chute libre

 

Ma voiture défoncée, ma jambe fracturée

A l’hôpital se finit ma journée

Je devrais rentrer chez moi tel un rampant

Car je dois finir ma vie en fauteuil roulant.

 

 Charlie BRET (AFB)

 

Sur la route de l’avenir

 Sur la route de l’avenir

Certains foncent à toute allure

Au volant, on les voit venir

Toute rencontre avec eux sera dure

Car ils n’ont pas le temps

De s’arrêter, de discuter,

Et ils écraseront les gens

Qui risqueraient de les arrêter

D’autres tentent de rattraper leur avance

Mais comme ils sont à pied ils ne vont pas vite

D’autres encore sur la bande d’arrêt d’urgence

Voient leurs images dépitées se refléter sur les vitres,

Certains roulent à vélo

D’autres roulent en merco

Certains sont à plat

D’autres en Lada

Mais tous, on court, on roule sur la route de l’avenir

Le même but nous attend tous, qu’on aime accélérer ou ralentir.

 

Bastien BRUYERE (AFB)

 

La roue tourne

 La roue tourne

Et on a pas le temps de se rendre compte

Le matin, pas besoin de jambes

Maman me porte dans ses bras

Puis sur quatre pattes, je tremble

Et je me traîne par-ci, par-là,

A midi je suis debout

Je cours partout comme un fou

Peu de temps après j’ai une voiture

De ma maîtrise du volant je suis très sûr

Je m’en sers pour éviter la marche à pied

Et pour faire le cake sans me méfier

Car la route ne fait pas de cadeaux

Une seconde d’inattention, et c’est le tonneau

C’est vrai qu’à 100 à l’heure j’ai pas eu le temps d’y penser

Mais ce platane dans le virage était vraiment mal placé

A 16 heures trente, j’avoue que j’ai goûté

La douleur et la tristesse au poteau m’ont cloué

Je suis dans un fauteuil pour toujours en 4 roues

J’aimais tant jouer au pilote, je ne serais plus jamais debout

La roue tourne… je crois que j’l’ai compris,

Elle remplacera mes jambes jusqu’au soir de ma vie.

 

 Madame Bert’

 

Je suis lent

 Je suis en guerre contre le monde

Contre les rebords, les montées, les escaliers et tous ces putains de trottoirs,

Contre les boîtes aux lettres qui dépassent, les passages, les portes trop étroites,

Je suis en guerre contre les urbanistes  et les architectures aux allures hyper cubiques,

Contre les plans hypes qui privilégient toujours le beau, au plus pratique.

 

Autour de moi tout va trop vite, ça glisse, ça fuse, ça descend,

et moi, je suis lent.

 

Je suis en guerre contre les autres qui vous laissent sur place,

contre la nature où mes roues sont inefficaces

qui penserait qu'un jour j'idolâtrais le bitume, les dalles, le béton

moi, l'amoureux des champs, des sommets, des platanes à la con ?

 

Autour de moi tout va trop vite, ça grimpe, ça saute, ça descend,

et moi je suis lent.

 

Autour de moi, ça court, ça presse, ça urge et un jour ça cartonne,

Salut à toi, mon frère ! Viens me rejoindre au pays de la vie monotone,

Toi qui as fini ta course dans un mur, le décor, un poteau,

Tu peux les jeter à présent tes horaires et tes tickets de métro,

Aujourd’hui c’est itinéraires à rallonge, les voies bis et surtout les adjacentes

Ensemble nous affronterons la foule compatissante,

Je t'apprendrai les bancs traîtres et l'intimité collective

Mais en attendant il va bien falloir vivre.

Parqués comme des animaux,

Nous apprendrons à recoller les morceaux, petit à petit...

 

Je rêve d'un monde où tout serait lisse,

Un monde où les passants prennent le temps

un monde où les autres ralentissent,

et s’ouvrent aux autres de temps en temps.

 

Je rêve d'un monde XXL à ma juste mesure

De perspectives extra larges, pour confondre ma démesure

Mais là, je perds la raison,

Car pour l'instant dans mon fauteuil,

je tourne en rond.

           

MC Thibaud.

 

 

 

4 juin 2012

Evasion au LP Bouvet (concert et rencontre)

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Le jeudi 10 mai, les élèves de  la classe de second ASSP (accompagnement, soin et service à la personne) se sont retrouvées sur le parvis de la salle des Cordeliers, vêtues de leur plus belle tenue de soirée afin d'assister au concert époustouflant d’Évasion.

 

 
   

Ce groupe est formé de 5 femmes d'origines culturelles différentes (algérienne, portugaise, bretonne et italienne) originaires de Romans-sur-Isère, plus précisément du quartier de la Monnaie. Les cinq chanteuses du groupe « Évasion » enchantent et envoûtent les publics de France avec un répertoire, parfois polyphonique, métissé de chants du monde mêlant les langues ( chants espagnol, cubain, africain, andalou, tzigane, portugais, catalan, tunisien, arabe, brésilien...), les ambiances, les cultures. En tenue bigarrée, les cinq jeunes femmes aux voix superbes invitent à la tolérance, à l'amour, à l'humour mais aussi à la révolte. Après cinq albums et de nombreux concerts dans des lieux et festivals prestigieux dans de multiples villes d'Europe, les chanteuses d'Évasion viennent de fêter leurs 20 ans de tournées. Ces jeunes femmes écrivent et composent aujourd'hui leurs émotions, leurs révoltes, leurs envies dans leurs langues natales et en français.

La classe fut comblée par la prestation des ces artistes  au timbre de voix uniques et par leur talent pour la scène. Une mise en scène originale et humoristique, des textes francs, parfois vulgaires mais qui dénoncent les injustices de la société actuelle.

 

 Évasion, la musique à l'état pur !

 

 Le vendredi 11 mai la classe de 2 ASSP a eu l'opportunité de rencontrer au CDI du LP Bouvet un membre du groupe Évasion, Gwenaëlle Baudin

 Élèves: Quand et comment vous êtes vous connues ?

 

Gwenaëlle Baudin : Nous nous sommes rencontrées à la MJC de la Monnaie qui se trouve être un quartier de notre ville de Romans- sur –Isère, il y a plus de 25 ans maintenant.

 

Élèves : Depuis combien de temps chantez-vous ?

 

Gwenaëlle Baudin : Depuis l'âge de 10 ans pour moi, j’étais la plus jeune ; pour les autres membres du groupe, elles avaient entre 12 et 15 ans...

 

 Elèves : Comment avez-vous débuté ? Avec l'aide de qui ? Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?

 

Gwenaëlle Baudin : On a débuté avec une activité chant le mercredi après-midi  avec l'aide de professionnels (metteur en scène, pianiste, chanteuse opéra, coach vocal …). Au début cela a été difficile à mettre en place.

 

Élèves: Est-ce votre métier ou juste votre passe temps?

 

Gwenaëlle Baudin : C’'est notre métier de tous les jours, nous en vivons grâce aux représentations données, ce n'est pas un passe temps.

 

 Élèves : Faites-vous souvent des concerts ? Où ?

 

Gwenaëlle Baudin : Oui, nous faisons régulièrement des concerts dans  toute la France, en Europe…

 

 Élèves : Qui écrit les texte de vos chansons ?

 

Gwenaëlle Baudin : Les textes de nos chansons sont écrits par nous- même, mais nous reprenons aussi des chansons du monde, les textes sont donc de très anciens textes.

 

Élèves: Combien d'album avez-vous sortis?

 

Gwenaëlle Baudin : Nous avons sorti 6 albums dont le dernier en date qui est un coffret avec une vidéo.

 

 

Élèves: D'où vient le nom de votre groupe ? Qui l'a choisi?

 

Gwenaëlle Baudin : Le nom de notre groupe a été choisi dès le début, lorsque  nous vivions encore dans le quartier de la Monnaie en 1986. C'est un choix commun car nous voulions nous évader, quitter le quartier de la Monnaie, mais nous avions aussi l’âge de vouloir nous évader pour découvrir de nouveaux horizons.

 

Une rencontre très enrichissante qui s’est terminé par une chanson entonné tous en chœur. 

 

 

4 juin 2012

Slam Session volume 1

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Une Scène Slam au Lycée par Pascal T.

Pour conclure le projet préventif « Sorties de route » porté par l’infirmière scolaire Pascale Juvin et le professeur-documentaliste Nicolas Poncet, une scène slam savamment orchestrée par l’équipe pédagogique a eu lieu au sein d’un CDI fushia-marron-taupe, (voilà ce que c’est de laisser carte blanche aux Terminales peintres).

Il a fait chaud sur la scène improvisée par le collectif du LP Bouvet quand les lycéens se sont rués d’un seul homme dans leur CDI (si, un lycéen peut se ruer dans un CDI). Ils étaient trente mille. A vue de nez. Et aucun partenaire présent n’aurait souhaité laisser sa place. Les journalistes (Le Dauphiné, L’impartial, Le Monde)  illuminaient de leurs flashs numériques les athlètes de l’épithète.

 Si Vous n’y étiez pas, je vous raconte.

 C’est l’histoire d’une rencontre entre des slameurs valentinois Medhi Dix et Madame Bert’ et une classe de seconde bac pro (peintres et maçons) qui s’essayèrent à écrire des textes sur le thème de la route. Non, c’est bien après. C’est d’abord un projet de l’infirmerie.

Au commencement était l’infirmerie. Grâce à la région Rhône-Alpes et la ville de Romans, il y eut Agir route, l’Association des Paralysés de France, les pompiers, la voiture-tonneau, le crash-test pédagogique et ce n’est qu’après, qu’il y eut La prose des sables qui nous envoya les poètes du désert.

Et là, comme le documentaliste du lycée Bouvet multiplie les casquettes : paf, il est aussi musicien !, et voila-ti pas que ce monsieur ne nous composâtes pas une quinzaine de musiques afin que nos chères têtes blondes slamatent dessus ! Quel The artist. A faire pâlir et trembler la tribu du Triboulet. Donc enregistrements et CD à la clé. Si ça c’est pas du beau projet !

Le slam session volume 1 n’est pour l’instant pas en vente dans tous les kiosques et les disquaires. Ce n’est pas prévu.

Ah si Vous saviez quel beau spectacle ce fut… Mis sous pression par un filage1 pudique la veille, les élèves avaient le trac, mais ils ont tout bonnement cassé la baraque et enflammé la scène à grands coup de rimes. L’auditoire  électrisé a été emporté par les bris de vers. Puis Madame Bert’ a improvisé, un peu, et envoyé son Looser des grands chemins (en vente dans tous les kiosques par contre). Le public s’est même piqué au jeu et est monté à son tour sur scène pour dire les textes des élèves absents car c’est aussi ça le lycée professionnel…

 

ENVOI : La session slam a cessé sous les rondelles de saucisses et les parts de quiches « maison ». Rentrons, rentrons tous à la maison (Répétition).

 

1. Voir « G ! »

 

 

4 avril 2012

C'est le temps des chroniques!!


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A partir d’une sélection de 20 titres de la nouvelle chanson francophone, réunis sur un CD, les élèves de TBCSS, étaient invités à rédiger des chroniques musicales, dont les 50 meilleures sont publiées dans un supplément du magazine les Inrockuptibles à paraître fin mai 2012.

Il s’agit d’un travail d’écoute et de sensibilisation des lycéens aux textes comme à l’expression musicale dans toute la diversité de ses formes. Au-delà, les élèves peuvent être amenés à découvrir les voies de la création, les métiers de la chanson, les enjeux culturels et économiques de la copie privée, etc…

Après avoir rencontré lors des éditions précédentes des artistes comme Ignatus ou Rocé (en partenariat avec la Cordonnerie), les élèves feront la découverte cette année de Cyrz lors d’un concert-rencontre le 10 Mai prochain.

Voici livrées pour vous les premières chroniques...:

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« Debout » de Jérôme Van den Hole et Camille

Debout debout, ôtez vos tenues de nuit, pyjamas, nuisettes, fainéantise et tout ce qui s’ensuit et emparez-vous de vos baladeurs ! Laissez-vous égayer par le rythme entraînant et bondissant des mélodies enthousiastes de cet auteur-compositeur-interprète de la nouvelle scène pop française. Fainéant ? Il dit l’être dans ses paroles mais ne l’est pas dans ses idées ! « Debout » est un petit bijou musical qu’il nous fait partager avec la belle Camille ; plus qu’une chanson, c’est une invitation à agir selon nos propres convictions et à ne pas « faire les moutons comme des cons ».Ce jeune homme décalque ses idées sur sa partition sans retenue : refrain claquant, parfaite harmonie vocale, tempo énergique, écriture spontanée et grinçante. Avec un regard critique sur notre société actuelle et des sonorités instrumentalement variées, ces artistes prometteurs semblent détenir la clé de sol de la réussite.

Pauline D. et Valerie D.

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  "Où va Lila Jane ?" de Daphné

Daphné rentre en scène sur un air de western, en mode pop-folk. Imaginez-la sur son cheval dans un nuage de poussière sous la chaleur d’un désert étouffant, guitare dans le dos et mélodies aux lèvres, frôlant des cactus devant des hommes avec leurs flingues. Dés le départ on est dans l’univers de la « cow-girl » avec des sonorités country dans un style musical digne d’une bande originale de western spaghetti. La présence d’une guitare, d’une batterie et de cymbales rajoute piquant et dynamisme à cette véritable scène de film. Cette ambiance elle la doit à la présence de cordes, hypnotiques caressantes ou sombres orchestrées par Vince Mendoza. C’est sur cette musique entraînante, envoûtante que Lila Jane (alias Calamity Jane) part à l’aventure vers le soleil couchant sur son cheval dévalant les collines ; prête à affronter son destin. Daphné aussi en aura traversé des contrées arides depuis son premier album en 2005. Mais l’histoire ne s’arrête pas là, quand on entend à la fois la voix douce et cassée de la présumée Lila qui essaie malgré le thème musical digne de grands combats, de nous entraîner dans un univers viril où on se serait attendu à entendre la voix d’un homme. Lila nous fait découvrir une autre version plus légère de l’ambiance d’un saloon, « cow-girl » ou « call-girl » ?

Gaelle LM. et Perrine V.

La suite au prochain numéro?...(des Inrockuptibles?)

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27 février 2012

Décollage littéraire réussi

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Placée sous le signe de « l’imprévu », la 4ème édition du concours de nouvelles organisé par les médiathèques du Pays de Romans a récompensé un élève de seconde Bac Pro TISEC au Lycée Bouvet, Mathieu Saint Lary  qui a remporté le 3ème prix !

Félicité par le jury pour son adresse à planter un décor, Mathieu Saint Lary, élève de seconde Bac Pro TISEC au Lycée Bouvet a remporté le 3ème prix pour la nouvelle intitulée Le chevalier de l’apocalypse. Son récit met en scène Umüt, le petit dernier de la famille Koglü qui après six mois de répétitions s’apprête à  participer à la représentation finale d’un spectacle devant tout le village. Son costume de chevalier est déjà prêt…

Voici sa nouvelle en intégralité, bonne lecture :

Le chevalier de l’apocalypse

 

Le soleil effleure la pointe des montagnes où les premières neiges tentent de s'accrocher. Il est midi dans ce petit village de campagne, près de la ville d'Ercis, à l'est de la Turquie.

La famille Koglü est en train de partager le repas, composé de viande de mouton et de légumes du jardin, avant de partir pour l'école voir une pièce de théâtre.

Umüt, le petit dernier de la famille, fait du théâtre dans son école depuis deux ans. Ses deux frères ainés, Hakan et Memet, l'aident souvent à répéter ses scènes le soir... et aujourd'hui, c'est le grand jour : six mois de travail pour la récompense finale, une représentation devant tout le village dans la grande salle des fêtes.

Sitôt le repas terminé, Mouna, la maman, repasse une dernière fois le costume de chevalier de son fils. Il est très fier de faire partie de ceux qui vont attaquer le château pour libérer la ville... enfin «même si c'est pour de faux !» comme il aime à le répéter.

Treize heures, le soleil les accompagne toujours sur le chemin qui les amène à la salle de spectacle. Pendant le trajet, qui dure environ une dizaine de minutes, Umüt demande encore une fois à sa famille de répéter son texte. Il veut vraiment que tout soit parfait et qu'eux et ses amis soient fiers de lui.

Dès l'arrivée, Umüt saute de la voiture pour rejoindre ses partenaires et surtout Saba, que beaucoup appellent sa «chérie», même s'il dit que ce n'est pas vrai.

La voiture garée sous un olivier, Hasim, le père, dans sa plus belle tenue - celle prévue uniquement pour les grandes occasions – va récupérer les places à l'entrée. C'est l'effervescence car tout le monde s'agite à quelques minutes du lever de rideau.

Pendant ce temps-là, Mouna accompagne son fils vers l'entrée des artistes en prenant bien soin de ne pas abîmer son costume de scène, bien protégé dans sa housse plastique. Elle se souvient du bonheur qu'elle a eu à le coudre et ce bonheur se retranscrivait dans les yeux d'Umüt au fur et à mesure que celui-ci prenait forme.

Le chevalier ayant rejoint ses troupes, Mouna, elle, rejoint le reste de sa famille dans l'entrée principale de la salle des fêtes. C'est un vaste hall de briques rouges avec deux escaliers de part et d'autre permettant la montée aux gradins. Accrochées aux murs les photos et affiches de tous les artistes qui se sont produits dans cette salle et, au milieu, celle du jour avec le nom de leur fils marqué en rouge : rien que cela les remplit d'une immense fierté.

Dix minutes plus tard, toute la famille est installée au second rang bien au milieu, pour ne rien rater du spectacle.

C'est une pièce en trois actes racontant la libération de la ville au XVIIème siècle, écrite et mise en scène par Enes, le professeur d'histoire du collège. C'est un passionné de sa ville : il y est né, il s'y est marié, il y a fait toute sa carrière professionnelle. Il a obtenu ce qu'il considère comme sa récompense suprême, il y a deux ans : la médaille de la ville, le jour où Monsieur le Maire l'a officiellement désigné comme historien en chef d'Ercis. Depuis, il n'a eu de cesse de travailler sur ce projet de pièce de théâtre et aujourd'hui, enfin, c'est l'aboutissement final de deux ans d'efforts et de plaisir.

Il a choisi volontairement de la faire jouer par des enfants parce que, comme il aime à le dire « l'Histoire, c'est le passé qui a permis de créer l'avenir », et qui représente le mieux l'avenir si ce ne sont les enfants ?

Le premier acte se termine. Après une présentation rapide de ce qu'était la vie à Ercis à cette époque, les spectateurs ont pu voir monter le front de la révolution et les partisans s'organiser contre l'occupant arabe. Umüt et ses chevaliers n'attaquent le château qu'au milieu du deuxième, Hasim et Mouna sont impatients de le voir à la tête de ses troupes.

Deuxième acte : les rebelles sont en place et prêts à l'attaque. Ils n'attendent que le signal de leur chef Umüt pour passer à l'assaut. Cela fait maintenant dix minutes que la bataille fait rage au pied de la muraille qui enceint la ville quand les lumières, soudain, se mettent à clignoter. Tous les spectateurs pensent à un effet spécial prévu par le metteur en scène et applaudissent à tout rompre.

Mais ces applaudissements s'arrêtent très vite lorsque le décor commence à s'effriter et à tomber sous les vibrations du sol qui bouge de plus en plus fort. Les lumières s'éteignent alors subitement, l'obscurité s'ajoute à la panique. Les spectateurs se rendent très vite compte qu'un tremblement de terre est en train de se produire et ne pensent qu'à se sauver et à sortir du théâtre le plus rapidement possible. Fort heureusement, le bâtiment, construit il y a moins de dix ans, semble résister aux

secousses telluriques.

Mouna, Hasim et leurs deux ainés, se ruent eux aussi vers la sortie mais, au milieu de la panique, ils essaient de savoir où se trouve Umüt qui était sur scène, au moment du séisme. Mouna crie son prénom en espérant une réponse qui malheureusement ne vient pas.

La terre tremble toujours lorsqu’ils arrivent à l’air libre. Ils sont essoufflés, couverts de poussière mais sans aucune blessure. Leur regards se croisent et tous ont la même interrogation : Qu’est-il arrivé à Umüt ? Personne ne le voit ! Personne ne l’entend ! La peur commence à les gagner.

Hasim veut retourner à l'intérieur pour retrouver son fils mais les pompiers, présents pour le spectacle, et son épouse l'en empêchent : ce serait beaucoup trop dangereux ! Hakan et Memet sont en pleurs, tant par la peur qu'ils ont eu que l'angoisse de ne pas savoir ce qu'il est arrivé a Umüt.

Soudain apparaît, sur l’arrière du bâtiment, un preux chevalier avec un casque de travers et une épée aux trois quarts cassée, en train de pleurer au pied d’un arbre. Il ressemble à un soldat antique au milieu d'un champ de bataille, épuisé par le combat et ne sachant même pas si celui-ci est gagné ou perdu.

Est-ce l'instinct maternel ou un signe du destin mais Mouna l'aperçoit et reconnaît son fils tout de suite. Aussitôt elle court vers lui en criant son prénom !

Arrivé près de lui Mouna l'entend répéter, au milieu de ses sanglots : «- Ce n'est pas de ma faute ! Ce n'est pas de ma faute !

- Bien sûr que non ! Pourquoi dis-tu ça, mon chéri ?, le rassure sa maman.

- Enes m'avait dit de frapper très fort, avec mes copains, pour faire tomber les murailles du château, et regarde ce qu'on a fait ! lui dit-il avant, à nouveau, de s'écrouler en larmes.

– Qu'est-ce-que vous avez fait ? lui demande sa maman qui semble ne pas comprendre.

– On a tapé tellement fort que nous avons tout cassé », hoquette-t-il.

Mouna part alors d'un fou rire nerveux et serre son fils, le plus fort possible, entre ses bras, l'embrassant à tout rompre pour sécher ses larmes. Elle a beau lui expliquer qu'il n'y est pour rien, Umüt reste inconsolable et continue de pleurer jusqu'à ce que la terre s'arrête de trembler. A ce moment là seulement, rassuré par le calme revenu, Umüt cesse ses pleurs et se blottit comme un bébé contre le ventre de Mouna.

Reprenant, elle aussi, petit à petit, ses esprits, Mouna cherche du regard Hasim et ses deux autres enfants, qui ne se sont absolument pas aperçu qu'elle s'était écarté d'eux et avait retrouvé le benjamin de la famille. L'angoisse l'envahit de nouveau lorsqu'elle se rend compte que, malgré ses efforts, elle ne les voit pas. Le parking n'est plus, à ce moment, qu'un champ de secours où pompiers et ambulances s'activent sans relâche au milieu des cris des personnes affolées, paniquées ou perdues.

La solidarité générale s'organise pour aider les plus démunis devant la catastrophe, quand passe devant elle Hasim aidant un brancardier à transporter un blessé couvert de sang vers l'ambulance la plus proche. Elle n'ose l'interpeller, elle qui a la chance d'avoir traversé cette épreuve sans dommage.

Dès que le blessé est évacué, Hasim qui, malgré l'urgence, l'avait vue court se jeter dans ses bras et ceux du chevalier Umüt. Les yeux embués de larmes, il appelle ses deux ainés qui, eux aussi, en bonne santé, attendaient avec un groupe d'enfants sous la surveillance de la Protection Civile.

Quelques instants plus tard, toute la famille est à nouveau réunie, pleurant ou riant de joie et de bonheur, remerciant Dieu que rien ne lui soit arrivé…

Personne ne s’est encore aperçu que l’olivier était tombé et avait écrasé la voiture !

 

Mathieu Saint-Lary

20 janvier 2012

Bribes de critiques episode 1...

059-RENCONTRES-DES-CINEMAS-D-EUROPE

De retour des rencontres des cinémas d'Europe d'Aubenas les élèves de TTEC TTISEC du LP Bouvet se sont mutés en véritables critiques de cinéma...Des extraits de leur prose :

Sur le film Jeanne Captive de Philippe Ramos

img_poster_large63203_jeanne-captiveMaxime et Nans :

" (...) Pour cette oeuvre Philippe Ramos a essayé de se démarquer des autres multiples adaptations existantes en traitant uniquement la captivité de Jeanne d'Arc, cela peut paraître ennuyeux, plat, austère mais il n'en est rien. Ce film se détache par son originalité. Le fait de traiter une partie de la vie de Jeanne d'Arc encore inconnue nous intrigue, on se laisse facilement envoûté par cette atmosphère notamment grâce à la prestance de l'actrice Clémence Poesy qui nous bouleverse.(...)Une véritable réussite aussi sobre que grandiose."

Sur le film Submarine de Richard Ayoade

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Adrien et Guillaume :

" Faites-vous submerger par l'univers d'un adolescent, qui tout le long du film vous apprendra les joies et les peines de ce bel âge..."

 

22 octobre 2011

Culture au LP Clap 1

Bienvenue sur l'espace d'écriture du LP Bouvet.

 

A vous de déposer vos textes critiques sur la littérature, le cinéma, le théâtre, le spectacle vivant, le design etc.

Impatients de vous lire...

 

A vos claviers.welcome1

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